BIO

Halory Goerger conçoit des spectacles et des installations au lieu de construire des maisons ou de réparer des animaux, parce que c’est mieux comme ça pour tout le monde. Il travaille sur l’histoire des idées, parce que tout était déjà pris quand il est arrivé.

halory

Né en 1978, vit à Lille. Il inaugure en 2004 une pratique sauvage, ancrée dans l’expérimentation langagière et la recherche de nouvelles formes. Davantage influencé par la poésie sonore et la non-danse que par le oui-théâtre, il écrit et interprète de petites formes agglomérées dans une première pièce évolutive, Métrage variable (2004-2011), qui mélange microperformances et cinéma augmenté. Il tourne de vraies-fausses publicités pour la danse contemporaine, Bonjour concert (2007). Il écrit et met en scène deux pièces : &&&&& & &&& (2008), et Germinal (2012) avec A. Defoort, qui connaitront un succès international. Autour de ces projets apparaît la nécessité de construire une plateforme mutualisée, qui deviendra l’Amicale de production. 

En 2010 – 2012, avec le regroupement d’artistes France Distraction, il conçoit une série d’installations, notamment les Thermes, piscine à balles dans laquelle il prodigue des interventions consacrées aux stoïciens. En 2015, il écrit et met en scène Corps Diplomatique. En 2016, il coécrit un spectacle de cirque, Il est trop tôt pour un titre (Sujet à vif 2016, avec Martin Palisse).

For Morton Feldman, petite forme créée en 2017, est le point de départ d’un travail sur la musique mise en scène, qui se poursuit avec Four For en mars 2019. Il signe le livret et la mise en scène de Au coeur de l’océan (avec Frédéric Blondy / Arthur Lavandier / Le Balcon), créé en février 2021 à l’Opéra de Lille.

Il a cofondé l’Amicale de production, dont il a assuré la codirection artistique de 2008 à 2016. Il ne participe plus aux activités de la structure, qui est devenue « l’Amicale » depuis juin 2016. Depuis, il développe ses projets dans Bravo Zoulou. Il multiplie les collaborations comme dramaturge, librettiste ou interprète dans des champs très variés (théâtre, musique, arts visuels, cinéma).

Son travail a été montré notamment :

au Festival d’Avignon (2013/2016), au KunstenFestivalDesArts (Bruxelles, 2012 / 2015), aux 400 couverts, à la Biennale de la Danse de Lyon (2012 / 2014), au Jokelson, au FTA (Montréal, 2012 / 2014), au Phénix (Valenciennes), au Théâtre National de Chaillot, à Metalu, au Centquatre, au Centre Pompidou-Metz, à HAU (Berlin), au KAAT (Yokohama), au Vivat (Armentières), au TNT (Bordeaux), à Mousonturm (Frankfurt), à l’Arsenic (Lausanne),au Théâtre Nanterre-Les Amandiers, aux Wiener Festwochen (2013 / 2016), au Dublin International Theatre Festival, à PICA (Portland), On the boards (Seattle), Under The Radar (NYC), au Melbourne Festival, Helsinki Stage Festival, SIFA Singapore, Taipei NTCH, Opéra de Lille… 

BRAVO ZOULOU

La compagnie, ancrée à Lille, porte le travail d’Halory Goerger depuis septembre 2016.

Bravo Zoulou entend défendre un travail de plateau radical et maitrisé, qui prolonge l’entreprise engagée depuis 2004 avec des pièces comme &&&&& & &&&, Germinal, ou Corps DiplomatiqueBravo Zoulou veut étendre, déformer, et réformer le territoire de l’art, pour en faire une république idéale, où les rapports sont placés sous le signe de l’attention, dans tous les sens du terme. Son projet s’appuie sur :

  •  la recherche artistique fondamentale comme terreau des créations à venir. Recherche documentaire de longue haleine, résidences, entretiens, ateliers de pratique, collaborations comme dramaturge. En ce sens, notre pratique artistique relève de la formation continue, et de la recherche non-universitaire.
  •  une volonté de construire de nouveaux paradigmes artistiques, qui s’affranchissent des codes mais s’appuient sur l’histoire de l’art pour avancer. On aime l’art au point de lui faire confiance.
  •  une grande plasticité des projets, qui continuent d’évoluer après leur création.
  •  un goût pour l’expérimentation technologique, intégrée au plus tôt dans le processus, et informant la réflexion à chaque étape.
  •  une direction célébrant la musicalité du langage. Les textes s’écrivent en chantant.
  •  un souci de légitimité permanente du contexte d’énonciation : nos pièces posent d’abord la question de leur existence, en fonction de leur lieu de vie.
  •  une approche plasticienne de la question des formats, et une écriture de plateau rapide et intuitive. Nous écrivons, dirigeons et interprétons systématiquement, et cette ubiquité colore notre esthétique générale.

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